Les premiers accords sont apparus dans les années 80, puis dans les années 90 il y a eu une explosion d’accords de libre-échanges. Souvenez-vous, l’ALENA entre le Canada et les États-Unis. Certains ont été ratifiés tandis que d’autres, tels que la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) et l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement), n’ont jamais vu le jour, en grande partie grâce aux contestations populaires et syndicales. Présentement, on entend parler d’un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, et d’un traité sur les Partenariats Trans Pacifiques. Un troisième accord sur le commerce des services (ACS) dont on ne sait pas grand-chose est également en route.
Quelques grands principes qui caractérisent les accords de libre-échange :
Après plus de vingt ans, on est désormais plus en mesure d’évaluer les
impacts qu’ont eu ces accords pour les pays qui les ont adoptés. D’abord, ils augmentent les inégalités sociales et ne favorise en rien une meilleure redistribution de la richesse. Ils mettent une pression à la baisse sur les conditions de travail en mettant en compétition des pays ou les conditions de travail sont beaucoup moindres. Au Canada, il s’est perdu 500 000 emplois seulement dans le secteur manufacturier depuis une vingtaine d’années.
Une fois qu’un accord a été adopté, il est pratiquement impossible de revenir en arrière. Dans le long terme, la
démocratie en est affaiblie et le pouvoir des états. Il n’y a de plus aucune protection relative à l’environnement. Les industries s’installent dans des pays où les normes environnementales sont moins élevées, ce qui favorise une augmentation du transport de marchandises et en conséquence de l’empreinte écologique. Il est clair que les grands gagnants de ces accords sont les entreprises multinationales qui multiplient les profits et qui ont beaucoup moins de barrières pour effectuer leurs activités.
Au niveau de l’Accord avec l’Union Européenne qui est négociée en ce moment, il semble qu’un des grands intérêts de l’Europe est de prendre les marchés publics. Si on
déréglemente et on permet la
privatisation de certains secteurs publics, tel que la santé, les municipalités, l’éducation, il y a d’importants profits à faire. Dans un scénario de privatisation des services publics, on peut se demander quel serait l’impact sur le secteur communautaire à long terme.
Devant tous les désavantages possibles, on est en droit de se demander pourquoi les gouvernements s’engagent à signer ces accords qui risquent d’effriter encore plus le tissu social. On peut se demander aussi comme le soulignait le chercheur de l’IRIS pourquoi on ne tend pas plus à diversifier notre économie plutôt que de miser seulement sur le commerce international.
Comme citoyen et citoyenne, organismes d’action communautaire, demeurons informés et vigilants!
En aout prochain, l’important
Forum social international aura lieu au Québec pour une première fois (à Montréal) l’un des grands thèmes de la rencontre est la Lutte contre la dictature de la finance et pour le partage des ressources.
Consultez le site :
http://www.quebec.attac.org/ ainsi que celui d’IRIS recherche :
http://iris-recherche.qc.ca/ qui contiennent une mine d’or d’information.
Chapeau à la Chaudronnée de l’Estrie et l’AQDR, organismes instigateurs de l’évènement ainsi qu’aux différents partenaires (dont le ROC) qui ont appuyé sa réalisation !